L’Étape du Tour 2024 Nice - Col de la Couillole : Préparez la comme les pros !

Cyclosportives Actualités 19-04-2024





Depuis 1993, l'Étape du Tour de France promet de faire vivre le mythe de la Grande Boucle, permettant aux participants de parcourir les mêmes routes et de faire face aux mêmes conditions que les cyclistes professionnels du Tour de France.

Vous rêvez de participer à cette cyclosportive mythique et vous souhaitez vous entraîner ? Ou, vous n’avez simplement pas eu votre dossard pour la faire ? 


Vous êtes au bon endroit ! La Fédération Française de Cyclisme propose un stage de préparation spécifique, conçu pour aider les participants à optimiser leurs performances lors de cette épreuve emblématique. Ce stage offre l'opportunité de tester le parcours dans des conditions professionnelles, de recevoir des conseils personnalisés et de se familiariser avec les exigences physiques et techniques de l'Étape du Tour.
Et encore mieux : participer au stage est un moyen de réserver un dossard pour l'Étape du Tour, car un lot est bloqué spécialement pour les participants du stage.
Et pour finir, chaque participant, de manière individuelle, bénéficiera également de la conception d’un plan d’entraînement personnalisé jusqu’au jour J, grâce à la présence d'un coach dédié. Ce plan d'entraînement individualisé permettra à chaque cycliste de se préparer de manière optimale pour l'Étape du Tour et d'atteindre son meilleur niveau le premier week-end de juillet. 


Pour plus d'informations sur ce stage de préparation, consultez le lien suivant : Préparation à l'Étape du Tour 2024.


Vous souhaitez sauter dès à présent sur l'occasion ? 



Une fois inscrit, entraînez-vous ! Nous vous proposons un plan d’entraînement détaillé pour les 3 derniers mois avant L’Étape du Tour de France. Ces 12 semaines te permettront d’être serein quant à ta préparation, afin d’être au meilleur de ta forme le jour J.


Après avoir exploré les opportunités de préparation offertes par la Fédération Française de Cyclisme, plongeons maintenant dans les détails de l'Étape du Tour 2024.



L'Étape du Tour 2024, son histoire et sa reconnaissance

Nice, la capitale des Alpes-Maritimes, se voit à nouveau désignée en 2024 comme ville hôte pour accueillir l'Étape du Tour, un événement cyclosportif de renom. Le tracé de la 20e étape du Tour de France, qui servira de base à cette épreuve cyclosportive près de deux semaines plus tôt, reliera Nice, située au bord de la Méditerranée, au Col de la Couillole, sur une distance de 138 km et avec un dénivelé de 4600 mètres. Malgré quelques travaux en cours dans la région du Turini, une reconnaissance complète du parcours a été effectuée dès le lendemain de sa présentation officielle.



À une distance de 138 km et un dénivelé de 4600 mètres, nous sommes en présence d'un ratio distance/dénivelé typique des étapes de haute montagne.
C'est près de 30 km de moins que la célèbre Marmotte, avec seulement un peu moins de 400 mètres de dénivelé positif en moins... Cela donne une idée de la difficulté qui vous attend le 7 juillet prochain lors de l'Étape du Tour 2024. L'épreuve de 2022 entre Briançon et l'Alpe d'Huez présentait un parcours similaire (avec 30 km de plus !), mais comportait des ascensions plus longues et davantage de temps passé en altitude...
Le parcours ici



Le départ des faubourgs de Nice s'annonce rapide dès le début. Bien que la pente soit modérée, elle se fait ressentir dès les premiers hectomètres. Le col de Nice, atteint après 15 km, marque le début des difficultés. Nous empruntons la petite route de Blaussac pour gravir une montée de 4,5 km. 


Pendant que la tête de peloton évoluera à un rythme soutenu, il sera crucial de gérer ses efforts et de ne pas suivre toutes les accélérations face à ce parcours exigeant ! Ensuite, une descente très brève s'enchaîne sans perdre de temps. À l'Escarène, nous voilà déjà au pied du col de Braus.


Le col de Braus


Le col de Braus s'étend sur 10 km avec une pente moyenne de 6,2 %, mais il est loin d'être régulier comme le col du Lautaret, par exemple. Dès la sortie de Touet de l’Escarène, nous rencontrons des passages à 8/10 % qui nécessitent probablement de descendre sur le petit plateau. Selon votre niveau et votre style de pédalage, un plateau de 34 dents pourrait s'avérer utile sur ce véritable parcours de montagne (et même haute montagne !). Il est essentiel de trouver rapidement le bon rythme. Malgré cela, ce col offre également des moments plus faciles avec de petits replats. À mi-ascension, par exemple, avant d'aborder une série de lacets.



Les lacets mythiques du col de Braus ont été largement négligés par le Tour. Avant la guerre, ils étaient régulièrement empruntés, avec 27 passages, mais après la guerre, il n'y en a eu que deux. Gardez à l'esprit que la partie la plus difficile survient à 2 km du sommet. Après une courbe serrée sur la droite, vous rencontrez un petit muret aux tons rougeâtres : une pente de 14/15% sur quelques mètres qui vous cloue au sol. Une ligne droite qui, sous le soleil brûlant du sud, peut rapidement devenir une véritable épreuve. Mais à ce stade, on serre les dents et on avance ! Comme le faisait le légendaire René Vietto, originaire de la région, vainqueur de la boucle de Sospel en 1931 à l'âge de 16 ans. On se souvient ensuite que le "Roi René" est l'un de ces coureurs capables de remporter une étape du Tour en 1934 et de dominer les Alpes en remportant le prix de la montagne et quatre étapes. On passera devant sa stèle après avoir jeté un coup d'œil sur la droite, 2 km avant, pour admirer la série légendaire d'épingles tant appréciée par les pilotes du rallye de Monte Carlo. Mais il reste encore quelques kilomètres avant de basculer 



Au sommet du col de Braus, après avoir parcouru 30 km, on atteint un petit replat sur 500 mètres avant de basculer vers ce que l'on appelle l'arrière-pays Niçois. Les virages se succèdent, une série d'une vingtaine d'épingles réparties en trois séries, et les trois derniers kilomètres nous mènent à la petite commune de Sospel. Il n'y a pas de temps pour admirer les façades en trompe-l'œil, car il faut déjà remonter le long de la Bevera, ce cours d'eau qui prend sa source plus haut au Col de Turini.



Le col de Turini


Nous aussi ce col nous attend. 3 km de temps mort, et le Turini se profile alors déjà devant nous. Une ascension décomposée en deux temps. 



 


Commençons par la première partie jusqu'à Moulinet. Sur 7 km, les pourcentages sont modérés, entre 4 et 6 % au maximum, ce qui nécessite de pédaler de manière constante. Après avoir laissé derrière nous le pont-escalier, évoquant une version miniature de la muraille de Chine et marquant la fin des gorges du Piaon, il est temps de puiser dans nos réserves d'énergie pour affronter les trente virages jusqu'au col de Turini. Après avoir passé le village, on bénéficie de 3 km de plat, puis on entame 12 km de montée régulière à travers la forêt, avec des pentes modestes oscillant entre 6 et 8 %. Les deux derniers kilomètres sont légèrement moins raides, à un peu moins de 5 %, offrant une fin de montée plus tranquille.



Le terme "tranquillité" est quelque peu exagéré ici ! Sur un parcours de reconnaissance où l'on peut prendre son temps, oui, la quiétude des lieux est bien présente. Mais en juillet, le calme sera loin d'être au rendez-vous. Tout au long de ces 24 km et 1260 mètres de dénivelé, il faudra avoir bien géré sa nutrition pour ne pas avoir trop puisé dans ses réserves, comme les coureurs colombiens Bernal et Quintana lors de Paris-Nice 2019, se battant dans la descente sur les pentes de notre géant niçois (c'est ainsi que l'on pourrait le qualifier !) : nous sommes sur la plus longue montée de cette étape !


À 1608 mètres d'altitude, vous avez une idée assez précise de ce qui vous attend pour la suite de l'étape. Si vous avez bien géré les 66 premiers kilomètres, si vous sentez que vous avez encore de la force, c'est là que l'expérience entre en jeu. Ce passage peut devenir soit un calvaire, soit une seconde partie qui sera un pur bonheur. Ensuite, une très longue descente de 16 km vous attend, loin d'être reposante. Les virages se succèdent dans tous les sens, tout comme lors de la montée. Vous apercevrez le village de la Bolène Vésubie, perché presque au bord de la vallée de la Vésubie. Cette vallée sera retrouvée après un total de 80 km depuis Nice. Tournez à droite et dirigez-vous tout droit vers la station de la Colmiane.


Le col de la Colmiane


La Colmiane, ou parfois appelée le col Saint Martin, est une montée un peu traîtresse
Ce col n'est pas vraiment une montée, du moins pas jusqu'à Saint-Martin-de-Vésubie. Sa position dans l'épreuve en fait pourtant un défi redoutable, bien qu'il ne semble pas si difficile sur le papier ! C'est une section où il est essentiel de bien s'hydrater et de se nourrir afin d'aborder au mieux la dernière partie de l'épreuve. Et quand je parle de dernière partie, je ne parle pas du final à la Colmiane, car à ce stade, il est déjà trop tard ; il fallait bien gérer le Turini et sa descente. Le final : le col de la Couillole. Mais nous y arrivons.


 



 


Avant cela, nous devons affronter près de 9 km de montée bien régulière, avec des pentes oscillant entre 6 et 8 %, nous menant jusqu'à 1506 mètres à la station de la Colmiane. Cette ascension n'a été franchie que quatre fois par le Tour de France, la dernière fois en 2020, avec Benoit Cosnefroy en tête.


Ensuite, nous descendons vers la vallée de la Tinée cette fois-ci ! Toujours concentrés, nous entamons une nouvelle descente de 16 km, mais ce versant nécessite moins de freinages que celui du Turini. Les virages se dessinent clairement et il y a peu d'épingles à négocier. La partie centrale est assez rapide et nous longeons la Tinée en remontant vers le nord après un virage à 180°.



Nous avons ensuite 5 km de transition, sur un terrain plat ou légèrement en montée, en direction du col de la Bonette. Nous laissons la Bonette pour une autre fois et continuons sur des routes sécurisées par la Garde républicaine et sans voiture : voilà ce qu'est l'aventure de l'Étape du Tour, vivre l'espace d'une journée ce que ressent un professionnel pendant trois semaines.


 


Affronter la pente abrupte : c'est surtout cette sensation que vous allez ressentir ici à Saint-Sauveur-sur-Tinée. En prenant une petite route sur la gauche, qui descend sur 200 mètres, on a l'impression d'entrer dans un autre monde.


Le col de la Couillole : le point culminant, la touche finale !


Le pied du col, orné de pierres aux schistes rouges, évoque une atmosphère semblable à celle du Colorado. Pourtant, nous sommes bien au sud du Mercantour, sur les terres de la Mercantour Classic. C'est ici que VOTRE histoire se déroule, sur ce dernier morceau de route, la Couillole. Avec près de 16 km et un dénivelé d'environ 1000 mètres, cette ascension vous permettra de comprendre si votre entraînement a été à la hauteur de l'événement. 



 


La FFC vous accompagnera avec son expérience et les services habituellement réservés aux professionnels pour vous aider à préparer au mieux votre 7 juillet. Pendant cinq jours, elle vous proposera des repérages et vous donnera les meilleurs conseils pour aborder cette journée.


En aparté mentale (car oui, on réfléchit beaucoup sur le vélo), la gestion se fait oublier kilomètre par kilomètre. On puisera dans nos dernières forces, dans nos dernières réserves d'énergie, on détournera nos regards des watts affichés pour nous arracher à la poursuite du coureur qui nous précède. Peu à peu, un frisson nous envahira, car à cet instant précis, nous saurons ! Nous saurons que nous serons finishers de cette étape !



Après avoir avalé 138 km et 4600 mètres de dénivelé, du premier au dernier kilomètre, le sentiment du devoir accompli doit résonner en vous !



Ce qu'il faut retenir de ce parcours de l'Étape du Tour 2024 :



  • Dès les premiers 15 km, on entre dans le vif du sujet.

  • Les deux premières descentes ne laissent que peu de répit, avec de nombreux freinages et une faible pente, rendant difficile le ravitaillement et le relâchement.

  • Le col de la Colmiane est une véritable difficulté en raison de son positionnement dans l'épreuve, même s'il semble facile sur le papier.

  • Le col de la Couillole est de loin la principale difficulté et son exposition au soleil rendra la montée interminable.

  • La gestion du carburant est cruciale car l'étape est sans répit : c'est une Étape du Tour "nerveuse" !

  • L'entièreté de l’étape sera exposée au soleil, buvez en conséquences car la déshydratation arrive plus vite que ce que l’on pense