Vélo Mag - Les recycleries veulent rendre le vélo plus durable

Nos partenaires 25-10-2021

Pénurie ou souci de s'opposer à une consommation effrénée, les ateliers de recyclage vélo fleurissent. Ils favorisent la conversion à la mobilité vélo et créent de l'emploi et du lien social.


 

Elles étaient 6 en 2006. Puis elles sont passées à 30 en 2010. Et désormais, il y en a plus de 360. La flambée des « ateliers vélos participatifs et solidaires » s'explique par l'explosion de la pratique, notamment sous la forme du vélotaf, et un besoin de vélos fonctionnels mais pas forcément « performants ». Elle s'inscrit aussi dans le souci plus large, écologique, d'une consommation plus raisonnée, qui limiterait l'accumulation de rebuts. Enfin, bien sûr, le succès de ces bien nommées « recycleries » n'est pas sans lien avec l'attractivité des prix : un vélo neuf se dévalue vite.

 

Selon la Fédération des usagers de la bicyclette, on évalue à 9 millions en France le nombre de vélos inutilisés, soit un tiers du parc total. La durée de vie moyenne d'un vélo dans notre beau pays n'étant que de 7 ans (la plus faible d'Europe), c'est 1,5 million de vélos qui sont détruits chaque année.


Récupération, restauration, adoption


Ces ateliers solidaires voient le jour dans des environnements assez variés. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ils ne sont pas l'apanage des grandes métropoles. Parmi les pionniers notoires du recyclage vélo, on trouve notamment un bon vieux club. C'est en 2000, déjà, qu'en plus de ses activités habituelles orientées sur la compétition, la Roche Vendée Cyclisme mit sur pied son « Centre Vélo. »


 


33 %


C'est la part de vélos inutilisés en France, soit plus de 9 millions de deux-roues.

 

 

 

La première mission du Centre Vélo du RCV, c'est de collecter les montures usagées auprès des particuliers ou des associations, et de remettre en état celles pouvant l'être. Sur les plus mal en point, tout l'art consiste à récupérer les pièces détachées en bon état de marche, et à reconstituer des machines complètes. Actuellement, il faut en moyenne trois vélos dysfonctionnels pour en créer un nouveau. L'objectif de rentabilité, c'est d'arriver à deux pour un !