Vélo Mag - Plan vélo : trois ans de « réussite », et après ?

Nos partenaires 18-10-2021

Se félicitant du succès annoncé, chiffres à l'appui, du Plan vélo, à l'occasion de son troisième anniversaire, le gouvernement a maintenu des objectifs numériques ambitieux pour 2024.


 

« Ce quinquennat aura été celui de la naissance d'une nation du vélo », a affirmé Barbara Pompili, conquérante, en conférence de presse. À l'occasion du troisième anniversaire du Plan vélo, la ministre de la Transition écologique avait réuni la presse au boulevard Saint-Germain pour dresser le bilan de ce plan pluriannuel, voué à faire croître le cyclisme partout en France. Un objectif en partie rempli, tant la pratique s'est développée sur tout le territoire ces derniers mois, les chiffres témoignant d'un vrai élan. Mais il reste un long chemin à parcourir pour atteindre le but annoncé pour 2024 : « tripler la part modale du vélo dans les déplacements du quotidien ».

 

Sur le papier, le bilan a fière allure, tant tous les secteurs du cyclisme sont en hausse. Au niveau de la pratique, par rapport à 2019, ce sont donc 28 % de Français en plus qui pratiquent le vélo, ce chiffre s'élevant même à 41 % le week-end. Au niveau des aménagements, le nombre de pistes cyclables a augmenté de 30 %, grâce entre autres aux « coronapistes », avec désormais 53 000 km de réseau sur tout le territoire. Au niveau commercial, les ventes de vélos à assistance électrique ont explosé et ont été multipliées par 4 depuis 2016.

 

Si le gouvernement est bien heureux de s'attribuer cette progression, il est dur de quantifier à quel point elle est due au plan vélo ou à la prise de conscience écologique et sanitaire post-confinement. « L'épidémie a joué un rôle, a confirmé Olivier Schneider à La Croix. Mais le bond en avant que l'on a constaté, notamment grâce à l'aménagement des « coronapistes », a été facilité parce que le plan préexistait. [...] Jusque-là, les plans vélo, et notamment celui de 2012, n'étaient que des espèces d'intention. Celui-là est le premier de l'histoire à être financé. »

Depuis le lancement du plan, ce sont 600 millions d'euros qui ont été investis par l'État, un montant « inédit », dixit Pompili, pour la petite reine. À ce total, vont venir s'ajouter 250 millions supplémentaires, qui seront mis sur la table sur cette fin d'année et en 2022, dont 150 pour subventionner des aménagements cyclables régionaux et 50 pour développer le stationnement dans un millier de gares françaises.